Les Conversations
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°67 - Colonel Etienne Sesmat : Ce qui a tué le petit Grégory, c'est ce qui tue la France
Il m’a fallu du temps pour m’intéresser à "l’affaire Grégory", nom de l’enfant de quatre ans enlevé puis tué le 16 octobre 1984 à Lépange, petit village vosgien de la vallée de la Vologne, que l’on connaissait jusqu’alors par la richesse de son industrie textile. Affaire formidable, dont l’instruction est en cours depuis 41 ans et qui cette année encore connait un rebondissement spectaculaire avec la nouvelle audition d’une des parentes du "petit Grégory", Jacqueline Jacob, déjà mise en examen en 2017, remise en liberté pour vice de forme mais qui est plus que jamais le "témoin n°1" avec son mari Marcel Jacob. Intéressante en elle-même par la galerie de portraits qu’elle offrit tour à tour, l’Affaire, comparable par sa portée à l’Affaire Dreyfus dont elle est en quelque sorte le pendant, a fini par me passionner à mesure que j’en compris les incroyables plis et replis politiques - aussi acharnée que fut la presse française (et étrangère, car l’Affaire connut un retentissement mondial...) à les cacher à mesure qu’elles se révélaient. Pourquoi les cacher ? Parce qu’elles accablent la gauche française, à laquelle appartiennent la plupart des protagonistes (à commencer par l’acteur le plus discret, Robert Badinter...) capables de se liguer des décennies durant pour retarder la mise en évidence de vérités éclatantes, et, même, pour monter d’horribles diversions, au point que la trouble conjonction de ses bastions (le journaliste, le policier, le juge, et l’avocat ), conjonction délétère qu’on retrouve en maintes affaires françaises, accusa longtemps la propre mère de l’enfant, Christine Villemin, laquelle échappa de peu à la mort et ne fut blanchie que neuf ans après son inculpation par "le petit juge" Lambert. Vérités qui aujourd’hui nous éclatent au visage : l’accablante partialité idéologique de services publics les plus essentiels, et, plus accablante encore, la preuve que l’on peut tuer un enfant, en France, par ressentiment social - vérité qui accuse la République elle-même, jusqu'à ses origines révolutionnaires…
Chacun des deux interlocuteurs de cette conversation n'engage ici que lui-même. Relisons l’Affaire avec celui qui en fut le premier instructeur, alors capitaine de Gendarmerie, Etienne Sesmat, et qui en est aussi le meilleur connaisseur : son impartialité marmoréenne est, comme sa carrière que nous apercevons à grands traits, tout à l’honneur de la Gendarmerie Nationale : c’est elle seule, et celle de quelques magistrats héroïques tel "le Juge Simon", qui permit que l'Affaire Grégory livre peu à peu ses leçons. Etienne Sesmat, certes, ne prend pas partie : mais à ceux qui l’écoutent, que de leçons précieuses pour, comme disait le général De Gaulle, "rendre la France à elle-même - d’autant précieuses que cette immense affaire, ô combien emblématique des maux qui accablent notre pays, n’est toujours pas close.
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°70 - Jean Sévillia : Vers la fin de la terreur idéologique ? (2ème partie)
Suite et fin de notre Conversation avec Jean Sévillia, qui fut l’un des premiers dénonciateurs de l’énorme terrorisme intellectuel qui s'abattit sur notre pays à la fin du siècle dernier. Prenant patiemment en défaut ses récurrents mensonges sur l’histoire, il en décèle enfin les déroutes : la terreur idéologique des années 1970-2020 commencerait-elle enfin à refluer ? Si, un quart de siècle après ses ouvrages fameux ("Le Terrorisme intellectuel", "Historiquement correct" puis "Historiquement incorrect"), il repère encore ses "habits neufs", il note cependant qu’il est enfin possible de dégager, avec notamment son vieil ami et complice Matthieu Bock-Coté (voir la Conversation que nous eûmes avec ce dernier l’an dernier pour TVL), les voies d’une pensée conservatrice plus salutaire que jamais. Même si elles ne sont pas toujours bonnes à dire, les vérités, que ce soit celles de l’Histoire, celles de la Nature ou celles de la Foi, finissent toujours, tôt ou tard, par se frayer un chemin…
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