Une conférence internationale organisée par l’ONU, sous l’égide de la France et de l’Arabie saoudite, s’ouvre pour relancer la perspective d’une solution à deux États, israélien et palestinien. Cette initiative survient alors que la pression s’accentue sur Israël pour mettre fin à la guerre à Gaza. L’annonce d’Emmanuel Macron de reconnaître officiellement l’État palestinien en septembre a ravivé l’intérêt pour cette conférence, incitant potentiellement d’autres pays européens à suivre. La France espère notamment convaincre des puissances comme le Royaume-Uni, bien que Londres et Berlin restent pour l’instant prudents. Actuellement, 142 pays membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine, mais la poursuite de la colonisation israélienne et les velléités d’annexion en Cisjordanie menacent la viabilité de cette solution.
Au-delà de la reconnaissance politique, la conférence entend poser les bases d’une paix durable en abordant trois axes : la réforme de l’Autorité palestinienne, l’exclusion du Hamas par le biais de son désarmement, et la normalisation des relations entre Israël et les pays arabes. Si aucune avancée majeure sur ce dernier point n’est attendue à court terme, la France affirme que, pour la première fois, plusieurs pays arabes condamneront publiquement le Hamas. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, souligne l’urgence de l’initiative, estimant que « la perspective de l’existence d’un État palestinien n’a jamais été aussi menacée, ni aussi nécessaire ».
Le Figaro / Illustration