Les Conversations
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°33 avec Jean-Christian Petitfils : Pourquoi l’Histoire ? Pour être heureux
Bien qu’il n’ait pas entrepris de carrière universitaire (ou grâce à cela…) Jean-Christian Petitfils est devenu l’un des tout premiers historiens français (et sans doute, délivré de toute contrainte idéologique ou mandarinale le plus libre). Extraordinairement précoce, il s’intéresse très jeune aux énigmes de l’Histoire de France, mais c’est par la science politique qu’il commence ses études, puis par la publication d’ouvrages politiques. Il comprend alors, notamment par son admiration pour le général De Gaulle, qu’il n’est pas de grande politique qui ne se fonde sur l’Histoire - c’est pourquoi, toute nation a besoin de bons historiens, capables de tracer les continuités d’une tradition nationale. Le voici donc biographe à grand succès de Louis XIV, dont il trace le siècle entier autant qu’il en fait le portrait, puis de Louis XVI, qu’il réhabilite magnifiquement, ensuite des trois autres Bourbon, finissant par Henri IV, monument au centre de notre histoire. Se désolant de voir notre mémoire nationale s’étioler au fil d’une Vème République dont les chefs semblent en avoir tout perdu, jusqu’aux actuelles impasses dans lesquelles il voit clair, il s’attaques alors à l’immense projet d’une biographie de Jésus, démontrant en historien la véracité du récit évangélique, notamment de l’Evangile de saint Jean. Ce chrétien sûr de sa foi sait bien que c’est en éclairant les sources mêmes de notre civilisation, et en pointant sa part mystique (jusque dans l’étude du saint Suaire de Turin) qu'il peut encore le mieux la servir, préservant ses forces, assurant sa pérennité dans l’avenir.
Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux - François Martin : Le grand rôle de la France dans le monde multipolaire
Après 80 conversations environ, c’est la première fois que je tutoie mon invité. A cela une bonne raison : plus encore qu’un ami, François Martin est un indispensable complice, grâce auquel j’ai lancé Le Nouveau Conservateur, que nous développons depuis 2020, notamment grâce à ses chroniques de politique étrangère - remarquables et remarquées : depuis lors, il a publié deux livres majeurs "Ukraine, un Basculement du Monde" et "Le Temps des Fractures" (ed. JC Godefroy). Il a saisi au vol les conséquences des guerres d’Ukraine et de Gaza, qui font basculer peu à peu un Occident de plus en plus divisé, y compris contre lui-même, à la périphérie d’un monde qui s’émancipe de ses tutelles et se développe à vive allure, dessinant devant nous un monde entièrement neuf, multipolaire, dangereux en lui-même mais dans lequel la primauté du commerce international (dont il est un praticien et un spécialiste dans le domaine agro-alimentaire), et le primat de la guerre culturelle (et spirituelle) à l’échelle mondiale peut redonner à la France un rôle de premier plan - si du moins ses futures élites savent le penser et la comprendre. C’est dire la gravité de cette conversation : si nous divergeons sur plusieurs points (sur Trump, nous ne sommes certes pas d’accord !), nous esquissons ici un renouvellement complet de ce que, en nous inspirant de l’épopée gaulliste, pourrait être dans ce nouveau monde une grande politique de la France.
Connexion
Afin d'utiliser cette fonctionnalité, vous devez vous connecter :