Zooms

Zoom - Camille Pascal - 1718 ou 2022 : une atmosphère inflammable

Publiée le 26/09/2022

Ecrivain couronné du grand prix de l’Académie Française, Camille Pascal est agrégé d’histoire et romancier. Après les succès de "L’été des quatre rois" et "La chambre des dupes", il publie "L’air était tout en feu". L’auteur a décidé de faire renaître le temps enflammé de la Régence de Louis XV. L’air politique est en feu : Philippe d’Orléans, neveu de Louis XIV, est régent depuis 3 ans. Le roi Louis XV n’a que 8 ans et les intrigues ou complots se multiplient pour abattre le Régent. L’heure est à la grande conspiration. En fin connaisseur du monde politique, Camille Pascal, qui a rédigé plusieurs discours pour Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou Jean Castex, ne peut s’empêcher, sur TVL, de rapprocher cette année 1718 de 2022 : la foule parisienne se soulève, les campagnes grondent, le Régent est honni, l’endettement est colossal et la planche à billets fonctionne à plein tubes. Et même si comparaison n’est pas raison, en 1718 comme en 2022, on pressent que tout peut s’embraser en un instant. A moins que Camille Pascal ait finalement raison quand il écrit : "le monde marchait sur la tête sans que cela paraisse offusquer les Français qui s’accommodaient de tout". Tout au long d'un roman historique magnifiquement écrit, Camille Pascal fait revivre avec virtuosité le temps troublant et haletant de la régence.

Zoom - Patricia Chagnon - Frères musulmans : infiltration au sommet

Publiée le 24/06/2025

Le 9 décembre 2022, en pleine Coupe du monde de football au Qatar, un scandale de corruption éclabousse le Parlement européen : le Qatargate. La désormais ex-vice-présidente Éva Kaïlí, député socialiste grecque, est incarcérée après que la police belge ait retrouvé à son domicile à Bruxelles des sacs remplis d’argent liquide, argent qu’elle aurait perçu en échange de la défense des intérêts du Qatar. 

Vingt-deux ans avant ce scandale, à l’automne 2000, le Qatar accueillait l’ensemble des Etats musulmans dans un sommet au cours duquel ils adoptaient, sous l’égide de l’ISESCO – l’équivalent de l’UNESCO pour le monde islamique – un protocole envisageant expressément la substitution de l’Islam (rigoriste) à notre civilisation en Occident. Dit autrement : à construire des sociétés régies par les codes de la charia, la loi islamique, en Europe. Tout le plan d’action y était expliqué : développement du communautarisme, de la culture et de l’éducation islamiques, financement de mosquées, mais aussi… identification de sympathisants dans les pays occidentaux. Tout était prévu. Mais l’Occident n’avait rien vu. Ou plutôt, une partie de ses dirigeants, tantôt compromis par les intérêts financiers (à droite) ou par l’idéologie du prétendu "droit à la différence" (à gauche). Pendant ce temps, les Frères musulmans sont parvenus à faire avancer leur agenda en Occident. Patricia Chagnon, ancien député au Parlement européen, publie "Qatargate : Le résultat de plus de vingt ans d'ingérence, de complaisance idéologique et financière". 

 

Tout était prévu. Mais l’Occident n’avait rien vu.