Zooms

Zoom - Bernard Wicht : La guerre sans Etats ? Mercenaires, gangs et auto-défense

Publiée le 15/07/2025

Bernard Wicht est expert en stratégie militaire, enseignant à la faculté des sciences politiques de l’Université de Lausanne, en Suisse (université de Lausanne). Auteur de nombreux ouvrages, il présente "Guerre en Europe : Gangs contre Milices privées" publié par les éditions Jean-Cyrille Godefroy dans la collection Le Cercle Aristote dirigée par Pierre-Yves Rougeyron.

Dans cet entretien, Bernard Wicht explique comment guerre et Etat restent deux concepts étroitement liés, reprenant la célèbre formule de Charles Tilly : "la guerre fait l’Etat et l’Etat fait la guerre". Bernard Wicht montre que l’effondrement ou la prise de distance de l’Etat entraîne des conflits de plus en plus décentralisés (insurrections, terrorisme, gangs armés). Il s’appuie sur la théorie de l’effondrement de Joseph Tainter pour souligner qu’au-delà d’un certain point de complexité "le retour marginal sur investissement diminue", conduisant inévitablement à la rupture d’un système social.

Bernard Wicht évoque également la privatisation du conflit avec la montée du mercenariat et des sociétés militaires privées qui reflète une "libéralisation de la défense" face au monopole étatique de la violence en voie de délitement, multipliant les acteurs belligérants hors du contrôle des Etats. L’auteur questionne également les questions de "Capital guerrier" et d’autodéfense, estimant que les jeunes générations ne se mobilisent plus pour l’armée ni l’Etat, mais migrent vers des milices ou réseaux marginaux. La perte de sens collectif et la "guerre par procuration" en découlent.

Bernard Wicht conclut sur la nécessité pour chacun de se préparer à l’autodéfense pour parer à l’impuissance d’un Etat qui a déjà renoncé à assurer la sécurité de ses populations.

Zoom - Gilbert Cottinet : Espion malgré lui : un récit unique sur la Françafrique

Publiée le 18/09/2025

Thierry Letellier n’est pas le vrai nom du personnage principal de ces aventures qui, pourtant, sont rigoureusement exactes. Thierry aura rencontré le président du Gabon, Omar Bongo, reçu des informations d’un ministre congolais, et sera parti à la recherche du plus grand mercenaire français connu : Bob Denard. Il prendra des risques en traversant un Zaïre en ébullition, et un Congo sous couvre-feu. Il emmènera le lecteur au Paraguay d’Alfredo Stroessner, où il réussira à rencontrer le seul survivant de l’attentat du Petit Clamart de qui il recevra des confidences explosives. Il terminera ses aventures hors du commun en Île-de-France où, élu de la République, il aura à connaître l’ancien secrétaire général du Front national Jean-Pierre Stirbois. Thierry Letellier se sera trouvé, malgré lui, entraîné dans des missions d’espionnage qu’il n’aura jamais sollicité et dont il n’aura tiré aucun avantage personnel, si ce n’est celui d’avoir côtoyé l’Histoire dans ce qu’elle a de plus violent, parfois de plus sordide mais aussi de plus fascinant. Gilbert Cottinet, ancien ingénieur d'affaires, présente son récit : "Espion, malgré lui - La Françafrique... L'Attentat du Petit-Clamart... Le Front National".