Les Conversations
Les Conversations avec François Martin : Après l'Ukraine, penser le basculement du monde
Parce qu’il appartient à une vieille famille française enracinée (il évoque les trois piliers de la France : l’Eglise, le Roi, la Paysannerie, triptyque fondateur dont il dit que la lente destruction fait de nous pour toujours un pays orphelin et malheureux), François Martin s’est senti assez armé pour se lancer, encore jeune, dans une audacieuse carrière de négoce international. Elle fit de ce diplômé de grandes écoles de commerce un insatiable coureur de monde - c’est, dit-il, son "école de géopolitique". Quelle vie ! Il parcourt l’Europe (avec une prédilection pour l’Espagne et la Russie qu’il décrit comme "les deux gardiens d’une Europe dont la France est le cœur") sillonne le monde arabe, l’Afrique et l’Amérique latine, obéissant à une triple vocation, commerciale mais aussi politique (servir la France est son obsession intérieure, partout mise en œuvre avec une trop rare audace), et par dessus tout intellectuelle : car rien ne lui importe davantage que de comprendre l’univers en allant le voir dans tous ses recoins pour en saisir les tendances lourdes. Ses premiers essais sont refusés pas les éditeurs qui ne voient en lui qu’un commerçant (il n’est certes pas du sérail !) ; mais, sitôt atteinte la retraite, il se signale par sa clairvoyance, souvent prémonitoire, aussi bien dans des sites que des revues (citons au moins "Le Nouveau conservateur"), et par des essais écrits d’une plume alerte : le dernier en date "Ukraine, un basculement du monde" (ed. Jean-Cyril Godefroy) décrit le monde nouveau en train de se reconstruire sous nos yeux, qui souvent ne voient pas grand chose - tant il est vrai que ne voit loin que celui qui voit de loin...
[Hommage] Le Floch Prigent déballe tout ! - Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux - TVL
Dans cet entretien de 3h, Loïk Le Floch-Prigent n’épargnait rien ni personne : l’aveuglement des élites, la fuite des cerveaux, la déliquescence des services publics, les impasses de l’Éducation nationale, les errances d’un Droit qui bafoue le bien commun, les juges sous influence qui finissentt par tuer la démocratie, l’invasion de territoires, l’abandon de l’unité culturelle, par-dessus toute la surveillance permanente de services étrangers, notamment celle de la CIA dont il faisait l’objet.
Admettant qu’il était finalement devenu profondément conservateur, il n’en estimait pas moins que tout est rattrapable : c’était au pied du mur que tout redevient possible.
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