Les Conversations

Les Conversations avec François Martin : Après l'Ukraine, penser le basculement du monde

Publiée le 02/04/2023

Parce qu’il appartient à une vieille famille française enracinée (il évoque les trois piliers de la France : l’Eglise, le Roi, la Paysannerie, triptyque fondateur dont il dit que la lente destruction fait de nous pour toujours un pays orphelin et malheureux),  François Martin s’est senti assez armé pour se lancer, encore jeune, dans une audacieuse carrière de négoce international. Elle fit de ce diplômé de grandes écoles de commerce un insatiable coureur de monde - c’est, dit-il, son "école de géopolitique". Quelle vie ! Il parcourt l’Europe (avec une prédilection pour l’Espagne et la Russie qu’il décrit comme "les deux gardiens d’une Europe dont la France est le cœur") sillonne le monde arabe, l’Afrique et l’Amérique latine, obéissant à une triple vocation, commerciale mais aussi politique (servir la France est son obsession intérieure, partout mise en œuvre avec une trop rare audace), et par dessus tout intellectuelle : car rien ne lui importe davantage que de comprendre l’univers en allant le voir dans tous ses recoins pour en saisir les tendances lourdes. Ses premiers essais sont refusés pas les éditeurs qui ne voient en lui qu’un commerçant (il n’est certes pas du sérail !) ; mais, sitôt atteinte la retraite, il se signale par sa clairvoyance, souvent prémonitoire, aussi bien dans des sites que des revues (citons au moins "Le Nouveau conservateur"), et par des essais écrits d’une plume alerte : le dernier en date "Ukraine, un basculement du monde" (ed. Jean-Cyril Godefroy) décrit le monde nouveau en train de se reconstruire sous nos yeux, qui souvent ne voient pas grand chose - tant il est vrai que ne voit loin que celui qui voit de loin... 

Les Conversations de Paul-Marie Coûteaux n°70 - Jean Sévillia : Vers la fin de la terreur idéologique ? (2ème partie)

Publiée le 02/11/2025

Suite et fin de notre Conversation avec Jean Sévillia, qui fut l’un des premiers dénonciateurs de l’énorme terrorisme intellectuel qui s'abattit sur notre pays à la fin du siècle dernier. Prenant patiemment en défaut ses récurrents mensonges sur l’histoire, il en décèle enfin les déroutes : la terreur idéologique des années 1970-2020 commencerait-elle enfin à refluer ? Si, un quart de siècle après ses ouvrages fameux ("Le Terrorisme intellectuel", "Historiquement correct" puis "Historiquement incorrect"), il repère encore ses "habits neufs", il note cependant qu’il est enfin possible de dégager, avec notamment son vieil ami et complice Matthieu Bock-Coté (voir la Conversation que nous eûmes avec ce dernier l’an dernier pour TVL), les voies d’une pensée conservatrice plus salutaire que jamais. Même si elles ne sont pas toujours bonnes à dire, les vérités, que ce soit celles de l’Histoire, celles de la Nature ou celles de la Foi, finissent toujours, tôt ou tard, par se frayer un chemin…